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A l’origine, un comité de parrainage est fondé avec certains personnels de l’établissements et des artistes extérieurs comme M. Paul Carpita, cinéaste, M. Gilles Ascaride, sociologue et romancier, Gilles Ascaride, sociologue et romancier, M. Henri Frédéric Blanc, écrivain et M. Gérard Meylan, comédien.
L’association Ose l’art est née en 2006 de cette envie de créer un dispositif qui permette par la création artistique de faire émerger la parole du sujet et de faire naître des espaces de rencontres qui favorisent les échanges au-delà du soin et de la maladie. Notre idée est que, dans un monde infiltré par un discours qui met au premier plan la production quantitative comme seule réalité appréhendable, il devient essentiel d’ouvrir, à l’hôpital psychiatrique, un espace à la production qualitative qui participe de la construction d’un sujet à partir de sa parole et de la place qu’il occupe.
Pour ce faire, l’association renommée aujourd'hui COLLECTIF Ose l’art souhaite mettre en relation les acteurs du Centre Hospitalier Valvert, le monde artistique et le milieu socioculturel, et créer ainsi un espace interactif de création qui ouvre des passages vers la reprise du lien social.
En introduisant l’art et la médiation culturelle à l’hôpital psychiatrique, notre objectif est d’engager un projet dans la cité et de faire de l’hôpital un lieu de citoyenneté où le patient ne se réduit pas à son statut de malade mais peut devenir acteur d’un processus de création.
Plus généralement, nous avons la conviction que LE COLLECTIF Ose l’art peut être force de proposition culturelle pour permettre l’accès à la culture et aux pratiques artistiques à un public empêché dans et hors les murs.
Elle propose d’introduire à l’hôpital, des artistes, étrangers au monde de la psychiatrie, et dont l’action artistique ne s’inscrit pas dans une démarche thérapeutique. L’artiste, praticien, ne va pas se préoccuper de la pathologie du patient mais de sa capacité à entrer dans un processus de création. L’effet de cette rencontre peut néanmoins être thérapeutique. Car, il y a assurément une potentialité soignante inhérente aux pratiques artistiques. Mais, pour éviter toute confusion des rôles, il est nécessaire de poser comme non-thérapeutique à priori l’objectif des ateliers de création artistique.
Mixer les publics
En ouvrant l’hôpital à un espace artistique et culturel, LE COLLECTIF Ose l’art entend développer une communication créative entre les usagers de la psychiatrie, les artistes et intervenants culturels, le personnel hospitalier et le grand public.
Les interventions artistiques doivent permettre de brasser des populations voisines et pourtant cloisonnées, par la création d’un espace de rencontre.
La création artistique est un moyen d’échange et d’ouverture qui rend poreuses les frontières entre soignants et soignés, communauté hospitalière et habitants des quartiers, folie et normalité.
Un regard autre sur la psychiatrie
Permettre au public de franchir le seuil de l’hôpital pour y découvrir une création artistique contemporaine, est une expérience qui peut modifier sa perception de l’univers psychiatrique. Cette ouverture, qui est au cœur du projet Du collectif Ose l’art, est donc aussi un moyen de mettre à mal les fantasmes sociaux que la folie continue d’inspirer. C’est un des enjeux des pratiques artistiques dans le champ psychiatrique que d’introduire un autre rapport à la folie, par la force transcendantale de l’art.
Faire de l’hôpital un lieu ouvert sur la cité
Le projet du collectif Ose l’art est de penser l’hôpital psychiatrique comme un lieu de soins en relation avec le territoire géographique, social, culturel et économique sur lequel il est implanté. Présenter un spectacle, des débats, des expositions, aux membres de l’hôpital et à un public extérieur, c’est aussi affirmer l’appartenance de l’hôpital au territoire local. L’hôpital psychiatrique n’est pas une enclave soignante, c’est aussi un espace social qui peut s’inscrire de manière dynamique dans son environnement.
La psychiatrie doit investir la cité, être en relation avec l’extérieur en tissant des liens avec des associations culturelles, des compagnies d’artistes, des équipements culturels. Elle doit aussi ouvrir ses portes au grand public, favorisant sa circulation, créant un flux entre l’intérieur et l’extérieur.
Mettre en œuvre de véritables projets participatifs
Le collectif Ose l’art se propose de développer de véritables projets participatifs qui mobilisent, en lien avec des partenaires associatifs, les acteurs de communauté hospitalière et les habitants des quartiers situés sur les différents secteurs du C.H. Valvert.
Un ancrage institutionnel historique
Le projet du collectif Ose l’art s’inscrit dans un établissement qui a su prendre des initiatives dans le domaine artistique et culturel. En 2005, l’hôpital accueillait le spectacle de Christian Mazzuchini Psychiatrie/déconniatrie ; en 2007 c’est un spectacle du Théâtre de l’Arcane, La Tentation du Bazooka, qui était présenté aux patients et au personnel. La même année, l’Ecole des Beaux Arts de Marseille présentait une exposition de ses œuvres en lien avec le thème du congrès de l’association de formation et de recherche de Valvert. En 2008, Valérie Mréjen, vidéaste et plasticienne, tournait un film documentaire au sein de l’hôpital dans le cadre du programme Nouveaux commanditaires de la Fondation de France. La réalisation de ce film a été à l’initiative de quatre soignants de l’établissement qui pour ce faire ont sollicité l’aide du Bureau des compétences et désirs, association oeuvrant dans le domaine de l’art contemporain.
Un espace dédié à la création artistique pour des projets culturels de proximité
Le collectif Ose l’art souhaite aller plus loin et donner une cohérence à son projet culturel. Il s’agit de construire ce projet dans le temps, autour d’artistes exigeants, soucieux d’engager, dans l’écoute et le respect de l’autre, un véritable travail de création.
Qu’il y ait un lieu sur le site hospitalier pour accueillir les artistes est essentiel. Cet espace de création doit être pensé comme un espace de liberté ; un lieu interstitiel qui permet de réunir dans un autre rapport artistes, soignants, soignés et public extérieur.
Etendre l’action artistique à l’ensemble du territoire de santé du C.H. Valvert
S’il est important de faire vivre et de mener des actions artistiques au cœur de l’hôpital, nous ne saurions avoir une vision hospitalocentrique de notre projet.
Le Centre Hospitalier Valvert dispose, en effet, de nombreuses structures de consultations, d’accueil et de soins réparties sur les 11ème et 12ème arrondissements de Marseille et sur les communes avoisinantes (Allauch, Plan-de-Cuques, Aubagne, Gémenos, Cuges-les-Pins, Auriol, Belcodène, La Bouilladisse, La Destrousse, Peypin, Roquevaire, Mimet, Riboux, Saint-Zacharie, La Ciotat, Carnoux-en-Provence, Cuges-les-Pins, Cassis, Roquefort-la-Bedoule, Ceyreste, La Cadière d’Azur, Saint-Cyr-sur-Mer).
Nous proposons de mener ces actions artistiques et de présenter leurs aboutissements sur l’ensemble du territoire de santé mentale. Néanmoins, il nous semble important qu’une restitution du travail ait également lieu au sein même de l’hôpital, dans la salle de spectacle, afin que se croisent différents publics autour de l’œuvre présentée.
Le Collectif Ose l’art a, par ailleurs, pour projet de :
Ciné-Club
Plus d'information : oselart@ch-valvert.fr